samedi 22 juin 2013

La vie de Jobs

Non ce n'est pas une référence biblique, mais bien de Steve Jobs dont on parle. Le film sur le fondateur d'Apple sortira aux États-Unis au mois d'août.


Réalisée par un illustre inconnu, Joshua Michael Sterne, la bande-annonce n'est pas très alléchante. On peut quand même dire que la ressemblance avec Ashton Kutcher est assez frappante.

En tout cas, c'est vraiment drôle de constater à quel point Steve Jobs a rendu l'informatique si sexy, alors qu'au départ, c'est un truc de geek. À tel point qu'Hollywood en a fait un film.

Après que David Fincher se soit intéressé au fondateur de Facebook dans The Social Network (à voir si ce n'est pas déjà fait), on remonte le temps avec Steve Jobs.

Un autre personnage important du domaine de l'informatique qui mériterait sûrement un biopic, Bill Gates, l'un des hommes les plus riches du monde. Hollywood?

samedi 15 juin 2013

Nouvelles pub Apple : simple, simple, simple

Apple lance sa nouvelle campagne publicitaire. Encore une fois, c'est plein de bons sentiments. Encore une fois, on mise sur l'expérience utilisateur.

The first thing we ask is what do we want people to feel?

Voilà pour la prémisse, la même depuis plusieurs années. Pas de nouveaux produits, juste de la bonne publicité corpo. On vise large : les jeunes, les vieux, les geeks, les moins geeks, etc. C'est la formule qui marche pour Apple, alors pourquoi en changer?



Et il y a le temps, une notion importante pour Apple, qui prend toujours le temps de bien faire, de bien penser les choses pour ses clients. C'est que ces publicités disent aussi.



J'aime la facture de cette dernière : très simple, bien exécuté.  On joue encore sur les sentiments, mais c'est en ligne avec leur stratégie. Bref, une campagne pas vraiment surprenante, mais qui rassure.

Via CNN


mercredi 12 juin 2013

Ëtes-vous Facebook- narcissique ou Twitter - narcissique?

Si vous répondez Facebook, vous êtes dans la classe d'âge des 35 ans. Si vous répondez Twitter, vous êtes dans la vingtaine. Ça, c'est le résultat d'une étude de l'université du Michigan, de nos voisins les américains. Je résume ben gros, mais ça ressemble à ça.

L'expérience consistait à "étudier" (même si ça me semble un bien grand mot) le niveau de narcissisme des personnes par rapport à l'utilisation des deux médias sociaux.

Il semble y être mis en évidence que, quelque soit le groupe d'âge auquel vous apparteniez, vous utilisiez les médias sociaux pour faire rayonner votre opinion autour de vous, et savoir ce que les autres en pensent.

Moi je dis : "bof". Dans le fond, cette étude ne nous apprend pas grand chose, parce que :

1. Elle ne porte que sur des américains, et probablement majoritairement du Michigan. Ce qui veut dire qu'on néglige l'aspect culturel qui contribue à forger notre personnalité. Probablement que dans l'État de New-York et du Texas (pour prendre deux états diamétralement opposés), on aurait eu des résultats différents. Idem pour un autre pays.

2. Pourquoi s'arrêter aux 35 ans? Il me semble qu'on aurait pu pousser l'étude avec d'autres groupes d'âge. Non, en fait, je les imagine dans leur université : "Et si on étudiait le narcissisme des étudiants sur twitter?
- Oui bonne idée! Mais pour brouiller les cartes, on ajoute facebook à l'étude.
- Oui! Puis on le teste sur nous aussi jeunes professeurs dans la trentaine qui veulent paraître cool auprès de leurs étudiants!"

La seule utilité que je vois à cette étude, c'est pour les entreprises. Tiens, tiens, un étudiant plein d'amis qui vient de télécharger l'application Nike sur son Iphone 5 parce qu'il vient de commencer la course à pieds et qu'il veut le dire à tout le monde! Un point bonus pour la notoriété.

Au moins l'étude a le mérite de se pencher sur les personnes qui utilisent ces médias sociaux, plutôt que sur les stratégies d'entreprise et publicitaire des compagnies.


mardi 11 juin 2013

Créer l'événement : 12 millions pour l'histoire canadienne


Dans mon précédent billet sur le Ici de Radio-Canada, j'insistais sur l'importance des mots. En voici un autre exemple.

Le gouvernement conservateur va investir 12 millions de dollars pour faire la promotion de l'histoire canadienne.

L'histoire canadienne? L'histoire canadienne... Ha oui, celle qui commence en 1867, lors de la création de la confédération canadienne.

Tiens au passage, le musée des civilisations de Gatineau sera rebaptisé Musée canadien de l'histoire.

Quid des civilisations? Quid de l'anthropologie? Mais le gouvernement ne cache aucunement le changement de vocation du musée.

C'est tout un travail que de faire changer l'image du Canada. Mais plus que de l'image, c'est la promotion d'une culture. D'une certaine culture. Et la promotion d'une histoire. D'une certaine histoire.

En plus, du 1er au 7 juillet, ce sera la semaine de l'histoire du Canada. En communication, on appelle ça "créer l'événement". Ça a l'air facile, non?

Source de l'image : Wikipedia


jeudi 6 juin 2013

Radio-Canada : un seul mot qui fait parler beaucoup de monde

"Ici" est le nouveau nom pour désigner Radio-Canada, et ça ne plait partout, rapporte Louise Leduc du journal La presse.

On comprend pourquoi notre gouvernement conservateur n'aime pas ça, après avoir saupoudré le mot "royal" un peu partout (les forces royales canadiennes, la monnaie royale canadienne), eux qui s'efforcent à coûts de contribuables d'imposer une nouvelle image du Canada.

Je ne suis pas contre la démarche. Chaque gouvernement, libéral ou conservateur, a toujours plus ou moins repositionné l'image du pays, à l'intérieur ou à l'extérieur.

Par contre si vous me demandez ce que je pense du "royalisme" : autre débat, autre lieu, ce n'est justement pas "ici" que je le ferai.

Alors comprenez que, hein, si t'enlèves Canada puis Radio de Radio-Canada, une entreprise gouvernementale canadienne, ben les patrons, eux autres, ils aiment pas ça.

Puis si en plus, t'ajoutes une petite dose de phobie "séparatiste" (comme disent les anglais), ce positionnement pourrait être perçu comme si à Radio-Canada, on fomentait des révolutions pour renverser le pays et donner sa liberté au Québec tant criée par le Général.

Mais il y a de la grogne à l'interne aussi : l'article de La presse rapporte les paroles d'un président de syndicat qui accuse l'entreprise de dépenser son argent dans l'image alors que plusieurs milliers d'emplois ont été coupés il n'y a pas si longtemps... Pas fou. En tout cas, comble du comble, c'est le président du Syndicat des Communications qui le dit.

Comme quoi les mots sont importants. Très importants. Le timing aussi. Quand tu te lances comme ça, assures-toi que tes gens à l'interne sont convaincus du concept. Quand on travaille quelque part, on est tous des ambassadeurs de notre entreprise. Si, comme employé, t'es pas convaincu du bien-fondé des actions de l'organisation, comment tu veux que les consommateurs (d'info que nous sommes) soient eux-mêmes convaincus?

J'avoue que c'est un changement, un grand changement pour une institution bien établie et reconnue partout au pays comme Radio-Canada depuis plusieurs décennies. Le changement ne se fera pas du jour au lendemain à coût d'affiches et de stratégies de médias sociaux, ça prendra bien plusieurs années.

Enfin, ce n'est que mon avis mais pour le Québec j'aurais apporté une petite nuance : j'aurais dit "Icitte"!!!

La vidéo promotionnelle de Radio-Canada expliquant le virage :



Mise à jour du 7 juin 2013 : Radio-Canada a revu son positionnement. Comme quoi, la grogne fonctionne...

lundi 3 juin 2013

Leçon de gestion des médias sociaux par Taco Bell

Aujourd'hui un employé a posté une photo de lui en train de lécher goulûment une montagne de taco. Quand t'es une grande chaîne comme Taco Bell aux US, t'as pas vraiment envie d'avoir ce genre de publicité.


Il y a le côté évident du "je n'irai plus chez Taco parce que c'est dégueulasse ce que les employés font", puis deuxièmement on se dit que si un employé fait ça, c'est que les conditions de travail doivent pas être drôles (étonnant pour une chaise de fast-food?).

Évidemment, les commentaires ont déferlé sur la page facebook de ladite compagnie, qui s'est empressé de faire une réponse que je trouve tout à fait adéquate dans cette situation :

We have strict food handling procedures and zero tolerance for any violations. We believe this is a prank and the food was not served to customers. We are conducting an investigation and will be taking swift action against those involved.


L'objectif est de rassurer et le message est clair : les coupables seront punis et cela ne se reproduira plus. Je n'irai pas pour autant manger chez eux mais j'applaudis leur gestion des médias sociaux.

En même temps, taco léché par un employé ou pas, on s'entend que c'est pas de la bouffe santé, à la base.